Le chorégraphe et danseur congolais revient embraser la scène du Théâtre en donnant voix et corps à Kimpa Vita, la « Jeanne d’Arc d’Afrique ». En 1704, elle a une révélation. Autoproclamée « envoyée de Dieu », elle tente de libérer le Royaume Kongo et entre en lutte contre l’horreur de l’esclavage.

La danseuse béninoise Florence Gnarigo incarne cette femme martyre, condamnée au bûcher pour hérésie et brûlée vive. Sur le texte de Dieudonné Niangouna, ses pas se précisent peu à peu puis s’affirment sur le sable d’un champ de bataille jonché de braises incandescentes. La musique de Benoît Lugué et la voix profonde de la chanteuse malgache Dina Mialinelina l’accompagnent, l’enveloppent et la portent. Danse organique et viscérale, précision des gestes et force des mots confèrent à la pièce une puissance d’évocation d’une exceptionnelle intensité.

Un vibrant hommage au courageux combat de femmes qui ré-inventent aujourd’hui de nouvelles formes de luttes et de résiliences.