

Il n'y a pas de Ajar – Monologue contre l'identité
Delphine Horvilleur • Johanna Nizard • Arnaud Aldigé
Théâtre
Dans ce seule en scène virtuose, Johanna Nizard donne vie à Abraham Ajar, un personnage qui n’existe pas mais qui a tant à dire. Imaginé par l’autrice et rabbine Delphine Horvilleur, il devient le prétexte d’une réflexion fine et profonde sur notre rapport à l’identité – une remise à zéro de nos convictions, à l’heure où les cristallisations identitaires n’ont jamais été aussi fortes.
Abraham Ajar dit être le fils d’Émile Ajar. Or celui-ci n’a jamais existé : il s’agit du célèbre alter ego du romancier Romain Gary, qui s’est suicidé en 1980. L’enfant mystique d’une entourloupe littéraire. Ce personnage insaisissable, porté par la plume incisive de Delphine Horvilleur et par le jeu magnétique de Johanna Nizard, se joue des frontières de l’identité et des assignations qui enferment.
Depuis sa cave – son « trou juif » –, il déroule un monologue désarmant, où la philosophie se mêle à l’humour pour questionner ce qui nous définit vraiment. À travers cette farce théâtrale d’une intelligence mordante, la scène devient un terrain de jeu pour penser autrement l’appartenance, loin des enfermements qui découlent de la notion d’identité. Un spectacle brillant, à la fois drôle et nécessaire.
- Mercredi 26 novembre  20h
1h25
Dès 12 ans
Ce spectacle fait partie du parcours Identités au féminin
de 6 à 20€
✧ Tarif spécial parcours : les 3 spectacles du parcours pour seulement 24€, soit 8€ par spectacle !
Laure Mathis est magistrale et embrase la scène dans ce solo. Dans ce nouveau spectacle, Juliette Navis poursuit sa recherche sur le rapport conquérant de l’Homme au monde et s’inspire de la figure de Céline Dion pour aborder la relation à la mort et à la vieillesse.
Mina Kavani, actrice iranienne contrainte à l’exil, explore la douleur du déracinement et la quête d’identité dans ce seule en scène bouleversant. Un récit puissant, épris d’une ardente liberté.
Lauréat du prix Goncourt 2021, La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr aborde le destin tragique d’Yambo Ouologuem. Premier écrivain africain à recevoir le prix Renaudot en 1968 avec Le devoir de violence, il sera accusé de plagiat avant de sombrer dans l’oubli. Aristide Tarnagda et Odile Sankara, figures majeures du théâtre burkinabè, lui donnent une nouvelle résonance dans cette lecture théâtrale portée par la puissance du verbe et du jeu.