Il ne m'est jamais rien arrivé
Johanny Bert • Vincent Dedienne • Irène Vignaud – d'après le Journal de Jean-Luc Lagarce
Théâtre
Qui était réellement Jean-Luc Lagarce ? Vincent Dedienne explore les carnets d’écriture de l’un des plus grands dramaturges du XXe siècle. Dans ce Journal, au fil des années, se dessine le portrait intime d’un jeune homme drôle et terrifiant.
L’oeuvre commence en 1977, alors que Jean-Luc Lagarce a 20 ans et se poursuit jusqu’en septembre 1995, trois jours avant son décès des suites du sida. Dans son Journal, l’auteur et metteur en scène dévoile ses découvertes artistiques, son désir inébranlable d’être auteur, sa famille, l’immense place qu’occupe le théâtre dans sa vie, ses rencontres sexuelles et amoureuses mais aussi, cette maladie insidieuse qui a décimé toute une génération.
La scénographie radicalement dépouillée, signée Johanny Bert, nous offre une photographie saisissante d’une époque pas si éloignée de la nôtre, qui continue de nourrir les combats actuels. Avec un jeu d’une précision extrême, grave, élégante, Vincent Dedienne embrasse les multiples émotions de la vie qu’il retrace. Magistral.
Note d'intention de vincent dedienne
J’adore les journaux d’écrivains, de Calaferte à Guibert en passant par ceux de Roland Barthes et de Jane Birkin, j’ai toujours, en parallèle de leurs œuvres, aimé plonger dans la vie des écrivains, leur vie intime, celle qui s’écrit jour après jour, celle qui se dévoile et qui se camoufle tout à la fois, car l’on ne sait jamais si tout est vrai dans les journaux. Comme dans les romans.
Michel Foucault, découvrant les écrits de son ami Hervé Guibert disait : « Hervé, il ne lui arrive que des choses fausses. »
Je caresse depuis longtemps le désir de faire quelque chose au théâtre d’après les Journaux de Jean-Luc Lagarce. Depuis que j’ai dévoré pour la première fois ces plus de 1500 pages, qui sont tout à la fois drôles, bouleversantes, intimes, politiques, poétiques, cruelles et universelles, j’ai eu envie de m’en emparer et de les incarner sur scène, non pas pour « être » Jean-Luc Lagarce, mais pour me mettre de son côté. Et pour passer un peu de temps avec Lui.
Vincent Dedienne
LA PRESSE EN PARLE
« Irrésistible de cruauté et de drôlerie. » TTT
Le Monde
« Dedienne, qui incarne le disparu avec une vraie et belle affection. Le récit lui va comme un gant, il y est de bout en bout convaincant. »
Libération
« Dedienne est Lagarce. Il dit ses listes en souriant, tendre, espiègle, effleurant le chagrin, et cette caresse physique sur la langue, cette dure fragilité d’insecte, rendent d’autant plus net le cheminement du texte. »
L'Humanité
« Pantalon en cuir et veste de costume noirs, on jurerait que Dedienne parle un peu de lui-même lorsqu’il déplie, dans leur ironie mordante et leur sensibilité à vif, les pages du Journal de Jean-Luc Lagarce. »
Les Échos
« Vincent Dedienne brûle littéralement les planches. Il est à la fois totalement Lagarce et totalement lui-même. »
Laure Mathis est magistrale et embrase la scène dans ce solo. Dans ce nouveau spectacle, Juliette Navis poursuit sa recherche sur le rapport conquérant de l’Homme au monde et s’inspire de la figure de Céline Dion pour aborder la relation à la mort et à la vieillesse.
Entre théâtre, musique et poésie, une invitation à trouver sa place.
On peut naître en Provence, grandir « avé l’accent » et finir par le perdre sans même s’en rendre compte. Un spectacle à la fois tendre et acéré, qui interroge ce que l’on abandonne en lissant sa manière de parler, et qui raconte l’histoire d’une France qui a peu à peu fait taire ses accents.